L’amazonie

Lundi 1er juin, c’est le départ pour une petite immersion en Amazonie. Pour cela il faut passer par une agence, on ne peut pas s’aventurer seuls dans ces contrées. Ils nous ont trouvé spécifiquement  un guide qui parle français (le top surtout pour Carl).

Ils passent donc nous prendre chez Angela et nous emmènent au port pour prendre un bateau et traverser le Rio Negro.
Nous arrivons sur l’eau à un point qui s’appelle l’ « encontrao das aguas ». Il s’agit de la rencontre des 2 fleuves : le Rio Negro et l’Amazone. Ils sont de couleur différente, le premier est noir et l’autre marron. Comme ils sont de densité, de température et de constitution différente, ils ne se mélangent pas pendant des kilomètres. C’est très particulier et marrant à observer.

Encontroa das aguas

Après 30 minutes de bateau, nous arrivons sur une île pour prendre un combi avec toute la logistique pour 3 jours (de survie!!). C’est parti pour 1H30 de route et de pistes boueuses !

Notre véhicule

La piste s’arrête nette devant la rivière. Nous déchargeons le véhicule dans la barque et nous déambulons entre les arbres avant d’atteindre un lac. Nous avons la chance d’apercevoir des singes au dessus de nous mais ils sont très peureux et décampent rapidement ! Nous arrivons à notre lodge. Nous avions prévu de dormir dans des hamacs mais comme l’eau est haute, la nuit les fourmis envahissent l’espace pour se protéger. Nous dormirons donc dans un dortoir.

Le dortoirNous sommes 4 dans le dortoir…

Un repas et une sieste plus tard, nous revoilà sur l’eau dans la pirogue à la découverte des dauphins roses, de la forêt inondée et ses nombreux oiseaux. Grande découverte pour nous, l’Amazonie se découvre en bateau. On s’imaginait dans une forêt immense mais pas du tout, à cette époque de l’année, les eaux sont au plus haut et tout est sous l’eau même les maisons sur pilotis ! Les gens vivent avec cette montée des eaux. Ils fabriquent un étage à leur maison pour pouvoir continuer à y vivre.

L'étage !

Nous sommes en fait au sommet des arbres dans notre bateau (délirant !), c’est magnifique.

Forêt inondée

Nous avons l’impression d’être perdu dans tous ces arbres mais notre chauffeur (de barque) connait les chemins par coeur. Nous apercevons un petit groupe de dauphins devant notre embarcation, respirent tranquillement à la surface, puis s’en vont… c’est beau !

Nous ferons une petite baignade dans le lac, bien au milieu pour avoir le temps de voir les caïmans (si jamais ils arrivaient!!) !!! brrrrrr… même pas peur. Nous irons faire des petites emplettes pour notre guide, Anselmo, dans un super mercado flottant sorti de nulle part.

Mercado flottantLe supermarché

Ce qui est génial, c’est que nous sommes le trio, Anselmo et Marco le conducteur de la barque et fin connaisseur de son territoire. Nous allons donc à notre rythme ! Ce qui est parfait pour notre balade dans la jungle. Car c’est une épreuve ! Il faut d’abord mettre un manche longue + un tee shirt, pantalon et chaussures bien sûr et répulsif anti moustique à donf ! On y arrive en bateau, si, si, : il y fait moite, c’est rien de le dire et les moustiques nous envahissent, motivés, motivés. Carl nous fera limite un malaise tellement c’est étouffant… et il y a plein de petites bêtes… Steph sera piquée sur le front (seul endroit sans anti moustique) ça gonfle. On retrouve par terre des os de singes hurleurs mangés par l’aigle le plus gros d’Amazonie, un oeuf turquoise de cette espèce, une mygale énorme et poilue,  des fourmis par milliers et des arbres à n’en plus finir… Heureusement que nous avons deux guides qui nous expliquent tout en détail.  Deux heures dans cet environnement hostile c’est bien suffisant avec un enfant sur le dos !

La jungle moiteNe pas se perdre…

Heureusement, l’après-midi est réservé à la pêche au piranha. Il y a plus d’air dans le bateau mais il fait chaud quand on s’arrête ! Une canne de bois, un morceau de viande, mais ça ne mord pas ! Au bout de 10 minutes, on change d’endroit, à priori, c’est un poisson facile à attraper alors quand ça ne marche pas c’est qu’ils ne sont pas là. Marco en pêchera deux, mais nous rien du tout. On essaiera demain, Carl est fan !

Le piranhas

Le soir, après le repas, nous allons voir les caïmans. C’est la grande inconnue pour nous. Anselmo nous donne les consignes : ne pas parler, ne pas éclairer, ne pas mettre les mains dans l’eau (ça, on ne se serait pas risqué ! ) mais la suite est tout juste incroyable ! Il repère, avec sa grosse lampe torche, des yeux au loin qui brillent dans les herbes flottantes. Il se met à plat ventre au bout de la barque, toute lumière  éteinte (nous on se regarde : il va le prendre à la main ?) et oui ! Après plusieurs essais infructueux, il a réussi. Nous voila avec un caïman d’un an et demi sur les bras !  Carl sera le seul à avoir le courage de le tenir fermement. Un caïman peut faire 2 m de long.

Anselmo notre héros

belle bête

Le lendemain nous partons, toujours en bateau, visiter une famille d’Amazonie. Il n’y a personne, mais en attendant, Anselmo nous explique la culture du manioc. On croyait tout savoir sur le manioc au Laos, mais celui si est jaune et en plus il est poison.

Le four à tapiocale four et la poêle pour l’extraire…

Alors, il faut extraire ce qui est poison et récupérer ce que l’on appelle la polenta que l’on trouve dans tous les marchés.  Le propriétaire arrive avec sa pirogue sans moteur et nous ouvre les portes de sa maison. La maison est dénuée de meuble. Un hamac trone dans la pièce principale, il y a une télé et la cuisine est sur la « terrasse » à l’extérieur. Ils pêchent et chassent pour se nourrir. L’électricité est là depuis 1 an et demi seulement.

Après cette courte visite, nous prenons le temps de trouver un « coin à piranhas » et à l’ombre (ça tape aujourd’hui). Carl nous en pêchera un tout mignon avec des petites dents, pour alimenter son aquarium improvisé avec ses têtards qui commencent à se transformer en grenouilles. Elles n’avaient pas de pattes arrières hier !!! Belle occupation…

Mais c’est l’heure du retour à la civilisation. Nos bagages faits, les « au revoir » terminés, les habitants de l’aquarium remis à l’eau et le retour en bateau est plus rapide qu’à l’aller. C’est terminé pour l’observation de la nature et des animaux, nous slalomons entre les arbres. On se croirait dans un cinéma dynamique, on rase les arbres !

L’Amazonie, ce n’est pas vraiment pour voir des animaux (on en a vu plein au Costa Rica !) mais plus pour appréhender un milieu isolé et assez hostile (eau, chaud, bête..). Par exemple, au lodge, nous ne pouvions pas aller sur l’herbe, il fallait rester sur un ponton de bois, sinon certaines fourmis nous attaquaient, et ça fait mal. Elles sont minuscules mais elles piquent très fort.

Nous apprécions notre retour chez Angela  et sa famille qui nous accueillent les bras ouverts ! On se croirait rentrer chez nous ! Nous y passons une dernière nuit avant de s’envoler pour de nouvelles aventures à Salvador de Bahia….

2 commentaires

  1. MDR! Courageux Carl avec le caiman mais pas téméraire dans la jungle ! sur le dos de mouni !

  2. SALUT vous 3
    trop fort Carl ! tu es courageux bisous Philomène
    Vous arrêtez pas de parler de mygales beurk quelle horreur!! bisous Lélia

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